L’idée de ce concours a germé à la suite de deux « événements » que j’ai pu vivre dans ma carrière.
Tout d’abord, le fait d’avoir vu un élève de 3° utiliser sa machine pour calculer « 95 : 5 » m’a fait bondir et m’a sensibilisé un peu plus sur la pratique du calcul mental. A la suite de ça, j’ai généralisé la pratique du calcul dans mes classes, sous la forme de séries de 5 calculs, dictés, répétés deux fois, seule la réponse devant être écrite avant la fin de la plus ou moins longue dizaine de secondes attribuée. A la fin de chaque série, lorsque les feuilles sont relevées, un petit débriefing permet de préciser la règle de calcul visée ou les différentes démarches possibles (par exemple, calcul de 48 x 5, « direct, en ligne » ou passage par 10 et moitié). Au bout de 4 séries, une note sur 20 apparaît. Pour information, l’équipement des salles avec des vidéoprojecteurs a modifié l’organisation : un diaporama, avec double sujet, « gauche – droite », « minuté », défile au tableau. Les calculs ne sont plus dictés mais restent affichés entre 10 et 15 s.
Puis, au milieu des années 2000, lors d’une activité « ludique » de travail sur les opérations avec les relatifs (pyramides de calculs), un élève plutôt pas scolaire, a médusé ses camarades tout autant que son enseignant, en venant à bout des 45 x 3 = 135 calculs en un temps plus que record. Je reste persuadé que même avec une machine, on aurait vraiment du mal à faire aussi vite ! Ces activités étant évaluées sous forme de notes bonus, sa moyenne a, ce trimestre-là, connu une progression vertigineuse. (Hélas, la suite ne fut pas de la même veine).
Mais il fallait pouvoir valoriser à plus long terme cette « facilité », disons-le, cette compétence. La mise en forme du projet me prit une année.
En 2008, le projet a été présenté, validé par mon Chef d’Etablissement et par Mme Pagès-Bontemps, alors IA-IPR dans l’académie de Montpellier. Il a été testé au printemps 2008 sur les seuls élèves du collège de Coursan (11), avant de s’étendre par la suite.